"Il va falloir bâtir des compromis." Tels étaient les mots d’Emmanuel Macron ce mercredi soir lors de son allocution. Le président français a reconnu implicitement qu’il n’avait plus toutes les cartes en main : le deuxième tour des élections législatives françaises qui s’est déroulé ce dimanche a eu raison de la majorité absolue que détenait le parti du président Emmanuel Macron depuis cinq ans. Or, sans cette majorité absolue, Emmanuel Macron est coincé.

Pour avancer, il doit désormais trouver des partenaires dans l’opposition. "Soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte. J’entends et suis décidé à prendre en charge la volonté de changement que le pays a clairement exprimée."

Le président de la République dit avoir compris le message des Français. Et les partis de l’opposition font déjà – et c’est le jeu – monter la pression.

Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre

"Beaucoup ont aussi fait part de leur disponibilité pour avancer sur des sujets majeurs et urgents pour votre quotidien : le pouvoir d’achat, le travail, le moyen d’atteindre le plein-emploi, la transition écologique, la sécurité."

Mais comment et sous quelle forme ? Emmanuel Macron n’a aucune réponse pour l’instant. "Il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre."

"Entrer dans une coalition de gouvernement et d’action ? S’engager à voter simplement certains textes ? Notre budget ? Lesquels ?"

Son espoir est d’en savoir plus dès la semaine prochaine. Mais désormais, Emmanuel Macron dépend avant tout de la volonté des partis d’opposition. Il n’est plus vraiment le maître du jeu.

jeudi 23 juin 2022