France: dialogue de sourds en Guadeloupe où sont envoyés de nouveaux renforts
AFP
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11/30/2021 10:58:26 AM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


Des discussions stoppées à peine entamées: le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu n'a rencontré que brièvement lundi l'intersyndicale en Guadeloupe où le gouvernement envoie 70 gendarmes mobiles et 10 membres du GIGN supplémentaires pour faire face à la violence durant la crise sociale.
Le ministre a jugé qu'aucune discussion n'est possible tant que les syndicats "ne "veulent pas condamner des tentatives d'assassinat contre des policiers et des gendarmes", un "préalable pourtant évident et indispensable". Sa rencontre avec quatre représentants syndicaux de l'UGTG et FO s'est donc résumée à une simple remise de "documents de revendication".

Réclamant une "prise de conscience" face aux violences, Sébastien Lecornu a annoncé lors d'un point presse l'envoi d'un escadron de 70 gendarmes mobiles et 10 membres du GIGN supplémentaires, pour "tenir".

Côté syndicats, la délégation estime que Sébastien Lecornu "n'est pas venu pour négocier, mais parce qu'il a été forcé par le rapport de forces que nous avons installé".

"On ne peut pas négocier en 24h. (Lecornu) c'est le père venu gronder son fils, venu donner une leçon mais la leçon ne passera pas", a déclaré Jocelyn Zou de FO pompiers à la presse.

Né du refus de l'obligation vaccinale pour soignants et pompiers, le mouvement s'est étendu à des revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère, dans ces îles au fort taux de chômage, en particulier chez les jeunes.

Comme la précédente, la nuit de dimanche à lundi a été plus calme. Seul un "petit accrochage" était à déplorer en Guadeloupe, selon une source policière à l'AFP.

Sébastien Lecornu se rend mardi en Martinique où il rencontrera également l'intersyndicale.


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