A PROPOS… DE LA LIBERTE, DE LA DEMOCRATIE ET DES BLA-BLA-BLA
Par François Zo'omévélé Effa
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11/27/2020 8:53:14 AM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


A propos de la liberté, comme le chante si bien Pierre Akendengue, quelques mots, quelques réflexions sur ce concept tellement galvaudé.
N’allez donc pas imaginer que je détienne la vraie définition ou qu’avec moi, vous soyez au Saint des Saints. Vivant dans un pays où la liberté est le premier symbole de la devise, vous comprendrez, que je ne parlerai pas d’égalité ni de fraternité ! Je disais donc que le pays de la liberté est menacé par un virus qui ôte à tous pas mal de libertés, surtout les essentielles. Ah ! Sacré virus ! En ton nom, les libertés inaliénables et fondamentales sont piétinées. Nous autres journalistes n’avons même plus le droit de photographier les policiers en tenue, car, nous dit-on, on les exposerait à la vindicte des malveillants, des terroristes, des bandits. Cependant, il nous reste la liberté de penser que quelque part, c’est pour légitimer les exactions que cette profession, qui est censée nous protéger, pratique comme un jeu d’enfant, j’allais dire impunément.

Liberté, ô liberté chérie, où es-tu donc ? Nous ne pouvons te pratiquer qu’avec une élasticité qui nous est imposée par les gouvernants. Nous sommes libres dorénavant de faire des promenades non plus d’1 km mais de 20 km. Nous ne sommes plus libres de nous serrer la main, de nous faire la bise -surtout pas de câlins- au nom de ce sacré virus.

En ton nom, virus de malheur pour les uns et de bonheur pour les autres, il nous est jeté de la poudre aux yeux. Nous tremblons tous les jours, car les médias n’arrêtent pas de nous effrayer avec le nombre de contaminés, d’hospitalisés, d’agonisants, de décédés ! Pourtant, dans d’autres pays, on donne aussi le nombre de personnes guéries, de personnes rétablies…

A propos de la démocratie, d’une certaine démocratie, et surtout de la démocratie certaine, dictée et imposée, aux normes occidentales, nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Figurez-vous que les Etats-Unis qui -nous nous demandons vraiment pourquoi, sont souvent cités comme la plus grande démocratie du monde- nous donnent cet exemple morbide de leurs dernières élections présidentielles. Je ne sais pas si vous avez rigolé comme moi, mais le spectacle continue d’en valoir la peine. Trump nous en a fait voir de toutes les couleurs, comiques, racistes, débiles, et il continue, mais ça ne fait plus rire. Il a nié l’existence de ce virus qu’il a plus tard attrapé lui-même. Il décrète qu’il ne veut plus partir, qu’il n’a pas perdu ces élections et se comporte de façon pire que les dictateurs des républiques bananières, comme les soi-disant vraies démocraties les appellent. Mais il y a un autre mal qui sème la terreur, mal que l’impérialisme occidental avait établi pour régner sur les anciennes colonies africaines. La terreur, c’est la fin de ces accords fantoches que la France a signés avec ses colonies africaines après les Indépendances. Dans ces accords, ces pays africains se soumettaient au franc CFA qui leur était imposé, ils étaient obligés de verser et d’établir leur trésorerie à la Banque de France, qui frappait et gérait leur monnaie et leur économie. Le 26 décembre prochain, nous dit-on, ces accords sont censés prendre fin, mais ils peuvent être renouvelés. Certains pays, comme le Cameroun, traînent les pieds et ne veulent pas reconduire ces accords…

A propos du bla-bla-bla, il se dit que l’Hexagone vit des moments très difficiles de son histoire. Car les quinze états africains où sévit le franc CFA, la monnaie coloniale, ne sont pas prêts à reconduire ces faux accords. La France n’est plus le modèle africain. Il n’y a plus de « petit Paris » en Afrique, et ce sacré Covid 19 aurait ouvert les yeux aux Africains. Certains Africains se demandent pourquoi la longévité au pouvoir des chefs d’états est un mal en Afrique uniquement, alors qu’en Europe, il y a celle de Merkel en Allemagne, de Poutine en Russie, qui n’atteignent pas, certes, les trente-huit ans de Biya au Cameroun.

« Trop de bla-bla », chantait une Camerounaise, une certaine Princesse E. L’Afrique s’est trop fait flouer par ses bla-bla, ses modèles démocratiques et tous les autres concepts sociaux occidentaux qui ne lui ressemblent pas. La branche sur laquelle étaient assis cet impérialisme et cette domination est en train de s’écrouler.

François Zo’omevele Effa

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