USA: Trump préfère fêter Christophe Colomb plutôt que les Amérindiens
Reuters
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10/17/2019 11:09:19 AM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


Donald Trump a défendu mercredi l’héritage de Christophe Colomb, découvreur du Nouveau Monde, accusé par certains aux États-Unis d’être responsable du génocide des populations autochtones dans les Amériques.
« Nous avons rendu hommage lundi à l’explorateur italien qui a mené le voyage de la découverte du Nouveau Monde, un certain Christophe Colomb », a dit mercredi le président américain au début d’une conférence de presse avec son homologue italien Sergio Mattarella.

« Pour moi, cela s’appellera toujours le Jour de Colomb (Columbus Day en anglais, NDLR). Certaines personnes n’aiment pas ça, mais moi oui », a-t-il lancé.

Christophe Colomb a « ouvert de nouveaux horizons, exploré et connecté des continents qui ignoraient tout l’un de l’autre, et au vu du rôle des États-Unis dans le monde, il semble qu’il ait fait du bon travail », a sobrement commenté Sergio Mattarella.

Donald Trump réagissait à la récente décision de la municipalité démocrate de Washington de remplacer le Columbus Day, célébré chaque deuxième lundi d’octobre depuis 1937, par une célébration du peuple amérindien.

Le navigateur génois a « réduit en esclavage, colonisé, mutilé et massacré des milliers et des milliers d’Amérindiens dans les Amériques », avait expliqué le conseiller municipal à l’origine de la décision.

Plusieurs États, comme le Maine, le Vermont, le Nouveau-Mexique, l’Alaska et Hawaii, et plus d’une centaine de localités américaines ont déjà rebaptisé ce jour férié pour célébrer à la place les communautés amérindiennes ou autochtones.

Mais la journée est également l’occasion de célébrer la communauté italo-américaine, forte d’au moins 16 millions de personnes aux États-Unis.

« Les liens entre l’Italie et les États-Unis n’ont jamais été aussi solides », avait plus tôt affirmé M. Trump, assurant qu’il avait « énormément d’amis italiens ».

Le président républicain vilipende régulièrement les expressions « politiquement correctes », dont il est un ennemi farouche. Il préfère ainsi « Joyeux Noël » à « Bonnes fêtes », jugée plus inclusive pour les communautés non chrétiennes.
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