Tuerie en Nouvelle-Zélande: deux mosquées ciblées, plusieurs morts, un suspect arrêté
AFP
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3/15/2019 10:34:21 AM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


Une tuerie touchant deux mosquées a forcé la police à boucler un important périmètre à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Les premiers bilans relayés par le New Zealand Herald font état d'entre neuf et 27 morts.

« Une situation grave et mouvante est en cours à Christchurch, avec un tireur actif », a déclaré la police dans un communiqué. « La police répond au maximum de sa capacité pour affronter la situation, mais les risques restent extrêmement élevés ».

Le commissaire de la police néo-zélandaise Mike Bush parle d'un événement « très sérieux et très tragique » et a confirmé dans une vidéo publiée sur Facebook qu'il y avait plusieurs morts et qu'un suspect a été arrêté et ne sait pas s'il y a d'autres tireurs. Il a demandé aux fidèles d'éviter les mosquées « partout en Nouvelle-Zélande ».

La première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a déclaré que son pays connaissait l'une dès ses journées « les plus sombres » après des fusillades « sans précédent » contre des mosquées de Christchurch.

« Clairement, ce qu'il s'est passé est un acte de violence extraordinaire et sans précédent », a-t-elle dit dans un discours à une nation meurtrie par des attaques meurtrières.

La police a fait état de « morts multiples » dans les attaques contre deux mosquées. Une personne a été arrêtée.

« Nombre de ceux qui ont été directement touchés par cette fusillade pourraient être des migrants, ce pourrait même être des réfugiés », a-t-elle ajouté.

« Ils ont choisi de faire de la Nouvelle-Zélande leur pays, et c'est leur pays. Ils sont nous. La personne qui a commis cette violence contre nous ne l'est pas ».

« Ils auraient dû se trouver dans un environnement sûr », a-t-elle estimé.

Les policiers n'excluent pas que plusieurs auteurs aient été impliquées dans les attaques.

« Il n'y a pas la place en Nouvelle-Zélande pour des actes de violence aussi extrême et sans précédent », a encore martelé la cheffe du gouvernement. « Mes pensées, et je suis sûre celles de tous les Néo-Zélandais, vont à ceux qui ont été touchés et à leur famille ».

L'un des tireurs se serait filmé pendant qu'il tirait sur des gens et aurait diffusé le tout en direct sur internet. La police néo-zélandaise lie ces vidéos aux événements et demande au public de ne pas les relayer et tente de les faire enlever du web. Le tireur aurait aussi rédigé un manifeste sur ses intentions, selon le New Zealand Herald.

La police ne peut également pas confirmer s'il y a des fusillades dans d'autres lieux du pays.

La presse néo-zélandaise fait état de multiples victimes dans une mosquée, ajoutant qu'une autre avait été évacuée. Des témoins ont signalé avoir vu au moins deux tireurs. Les fusillades sont arrivées un vendredi, jour où de nombreux musulmans se rendent dans les mosquées pour prier.

Des joueurs de l'équipe nationale de cricket du Bangladesh se trouvaient dans l'une des mosquées d'après le quotidien The Guardian. Ils ont réussi à s'enfuir à temps. Selon un porte-parole de l'équipe, aucun des joueurs venus jouer un match en Nouvelle-Zélande n'a été blessé.

Un message du Canterbury District Health Board invite le public à éviter l'hôpital Christchurch, sauf en cas d'urgence. Le personnel et les patients présents sont confinés dans l'établissement. Selon le New Zealand Herald, une troisième fusillade serait en cours près de l'hôpital.

Le commissaire Mike Bush a déclaré que toutes les écoles de la ville avaient été bouclées en réponse à un « grave incident impliquant des armes à feu toujours en cours ».

« La police appelle tous ceux qui sont présents dans le centre de Christchurch à ne pas sortir et de signaler tout comportement suspect ».

Un témoin a raconté à Radio New Zealand qu'il avait entendu des coups de feu et vu quatre personnes gisant au sol, « avec du sang partout ».

La police demande aux citoyens de Christchurch d'éviter de sortir de leurs domiciles.

Selon le quotidien anglais The Guardian, les policiers ont retrouvé un véhicule piégé non loin de la mosquée.

Écoles et bâtiment bouclés

Des bâtiments publics comme la bibliothèque centrale ont été fermés par les autorités pour protéger les citoyens

La municipalité a ouvert une ligne de téléphone d'urgence pour les parents inquiets du sort de leurs enfants, qui participaient à une marche contre le changement climatique non loin de là.

« Ne tentez pas de venir chercher vos enfants avant que la police ne dise que les gens peuvent se rendre dans le centre-ville en toute sécurité », a averti la municipalité.

La Nouvelle-Zélande est réputée pour sa faible criminalité. Dans ce pays, « l'usage d'armes à feu pour commettre des crimes reste un événement rare », écrit ainsi le département d'État américain dans ses conseils aux voyageurs.
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