Togo: L’opposition togolaise dénonce la répression "sauvage" de manifestations Imprimer
12/9/2018 2:19:03 PM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


Au moins deux personnes ont été tuées lors d'une manifestation des militants de l'opposition au Togo. Ils voulaient protester contre la tenue des prochaines élections législatives dont la campagne est en cours.
L'opposition togolaise a dénoncé une répression "sauvage" des manifestations organisées samedi contre les élections législatives du 20 décembre qu'elle conteste.

Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et affronté des manifestants qui s'étaient rassemblés dans la capitale, Lomé, et dans plusieurs autres villes du pays malgré une interdiction décrétée par les autorités.

Dans un communiqué publié samedi soir, le gouvernement a fait état de deux morts, dont un par balle.

La principale coalition de l'opposition, regroupant 14 partis, a évoqué un troisième décès possible.

Quatre membres des forces de l'ordre ont été blessés et 28 manifestants interpellés, a indiqué le gouvernement.

La coalition, qui boycotte les prochaines législatives avait appelé à des manifestations pendant une dizaine de jours à partir de samedi pour exiger l'arrêt du processus électoral.

Ces manifestations ont été interdites par le gouvernement qui a évoqué le "risque très élevé de troubles graves à l'ordre public" alors que la campagne électorale a démarré mardi dernier.

"Folie meurtrière"

Jean-Pierre Fabre, chef de file de l'opposition a "condamné avec la dernière vigueur la folie meurtrière du régime, à laquelle les plus hauts gradés de l'armée ont pris part" et a "formellement rejeté les explications scabreuses données par le gouvernement sur la sauvagerie de la répression des manifestations".

La coalition réclame notamment des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation des mandats présidentiels et, pour ce qui est des législatives, la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités déjà menées par cette institution.

Le Togo traverse une grave crise politique depuis plus d'un an, avec des manifestations massives pour réclamer la démission du président Faure Gnassingbé.

Ce dernier a succédé en 2005 à son père qui avait dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans.
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