Migrants: si la France ne s'excuse pas, mieux vaut annuler la rencontre Conte-Macron (Salvini)
AFP
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6/13/2018 3:19:24 PM - Publié par webmaster@ekilafrica.com  


Rome - Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a estimé mercredi que sans "excuses officielles" de la France il valait mieux annuler la rencontre prévue vendredi entre le président français Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte.
"Si les excuses officielles n'arrivent pas, le Premier ministre Conte fera une bonne chose en n'allant pas en France" pour ce sommet, a déclaré à des journalistes M. Salvini, qui est aussi le patron de la Ligue (extrême droite) .

M. Macron avait dénoncé mardi la "part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien", qui a refusé d'accueillir le navire Aquarius avec plus de 600 migrants à son bord tandis que le porte-parole de son parti La République en marche, Gabriel Attal, a déclaré que la position de l'Italie était "à vomir".

"Le gouvernement italien considère inacceptables les paroles utilisées dans des déclarations publiques hier à Paris", ajoute mercredi un communiqué du ministre italien des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi, qui avait convoqué dans la matinée l'ambassadeur de France en Italie.

C'est finalement la numéro deux de l'ambassade, Claire Anne Raulin, qui s'est rendue à cette convocation, l'ambassadeur ne se trouvant pas à Rome.

Selon M. Moavero, "de telles déclarations compromettent les relations entre l'Italie et la France".

"Les tons utilisés sont injustifiables" et même si M. Moavero "comprend qu'un Etat ami et allié puisse être en désaccord avec les positions d'un autre Etat, le désaccord doit être exprimé d'une manière et dans des formes cohérentes avec un tel rapport d'amitié".

Dans un ton très diplomatique, M. Moavero réclame lui aussi des excuses de la part de la France.

"Le gouvernement italien souhaite que les autorités françaises, une fois faites les réflexions opportunes, assument rapidement des initiatives de nature à réparer la situation qui s'est créée", a conclu M. Moavero.
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