Bangui - Un Casque bleu burundais a été tué dimanche à Bambari, dans le centre de la Centrafrique, lors d'affrontements entre des hommes armés et des soldats de l'ONU, selon l'ONU.

"Dimanche en fin d'après-midi, une patrouille de casques bleus burundais a été attaquée à Bambari par des éléments armés non identifiés, sur l'axe entre l'aérodrome et le centre-ville. Un casque bleu burundais a perdu la vie et un autre a été grièvement blessé", a indiqué la mission onusienne de la Minusca dans un communiqué lundi après-midi.

Les combats se sont déroulés entre 17H00 et 20H00 (16H00 et 19H00 GMT) dimanche, selon une source onusienne à Bambari.

Le même jour, un convoi des forces armées centrafricaines (Faca), en route vers Bangassou et accompagné de soldats de la Minusca, a été attaqué à une quarantaine de kilomètres de Bambari, selon l'ONU.

Un soldat des Faca a été blessé durant ces combats, a indiqué à l'AFP une source onusienne à Bambari sous couvert d'anonymat.

Le convoi a été attaqué par des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), a indiqué une source de la gendarmerie de Bambari à l'AFP. Plusieurs membres du groupe ont été tués durant les combats, a-t-elle ajouté.

Depuis début mai, Bambari a plusieurs fois été le théâtre d'affrontements. Mi-mai, l'ONU avait affirmé avoir repris "le contrôle de la ville" après que l'UPC eut attaqué plusieurs institutions - gendarmerie, commissariat, base de la Minusca.

Les locaux de neuf ONG et ceux de la Commission nationale des réfugiés (CNR) ont été pillés en mai dans la ville, selon l'ONU.

Le même mois, neuf personnes y ont perdu la vie dans des violences inter-communautaires, dont un membre local d'une ONG et un infirmier-accoucheur d'une structure sanitaire de la ville.

Bambari, à cheval entre plusieurs zones d'influences de groupes armés, jouissait jusqu'alors d'un calme relatif depuis l'intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger l'UPC qui en avait fait sa base.

Depuis, l'ONU avait fait de Bambari la vitrine de son intervention en Centrafrique, arguant que la ville était "sans arme, ni groupe armé".

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.

lundi 11 juin 2018