Annoncé comme un grand espoir du championnat espagnol, le Camerounais Fabrice Olinga erre de club en club, prisonnier du réseau de Pini Zahavi.

Fabrice Olinga est Camerounais. Il joue à Mouscron depuis l’été 2015. Du moins quand il joue. Et pourtant, il fut un temps, pas si lointain, où le football espagnol avait fait de lui un des plus grands espoirs de la Liga. Il portait alors le maillot du grand Malaga, celui entraîné par Manuel Pellegrini qui avait atteint les quarts de finale de Ligue des Champions.

En 2012, il était même entré dans l’histoire du football espagnol en devenant le plus jeune buteur de la compétition, à 16 ans et 98 jours. C’était il y a quatre ans. Une éternité. Olinga a aujourd’hui 20 ans et a déjà bien bourlingué.

Il a été transféré à Apollon Limassol en janvier 2014 (où son contrat court jusqu’en décembre 2018), a été prêté à Zulte Waregem, à la Sampdoria (où il fut bloqué pour un prétendu problème de licence), a été annoncé en grande pompe, au Viitorul (l’équipe fondée par Gheorge Hagi) où il s’est entraîné durant six mois sans jamais jouer. Comme une marionnette aux mains de puissants agents.

En août 2013, Pini Zahavi écrivait dans un mail : « Je veux que ce garçon quitte Malaga ». Vengeance personnelle parce que la famille d’Olinga refuse de lui vendre ses droits d’image ? Colère contre Malaga qui offre à son poulain un contrat trop faible ? Nul ne le sait. Pourtant, depuis lors, le Camerounais erre de club en club, tous liés au réseau Zahavi, sans recevoir une réelle chance. À Mouscron, il a disputé 81 minutes cette saison, 32 la saison passée (et les play-offs 2). Bien peu pour celui qu’on considérait comme un grand talent.

jeudi 15 décembre 2016