CAMEROUN: INAUGURATION DU " CENTRE CULTUREL YONDO BLACK’’, ou ‘’YONDO BLACK CENTER"
par Michel Lobé Etamé

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Mon vœu, mes chers confrères, vous aussi mes chers compatriotes, est que cet espace ‘’LE CENTRE YONDO BLACK’’, ou ‘’YONDO BLACK CENTER’’, soit et demeure une sorte de refuge, un haut-lieu pour se ressourcer.

Madame et Messieurs les Maires Vos Majestés, Autorités traditionnelles Mesdames et Messieurs les magistrats

Madame la Représentante du Bâtonnier de l’ordre Mes Chers Confrères Vous tous en vos grades et qualités.

J’ai entamé ma quatre-vingt quatrième année de vie le 11 août 2021, comme né le 10 août 1938. Le 10 août 2022, j’aurai alors 84 ans. Un long parcours. Un parcours jonché d’embûches de toutes sortes qu’il m’aura fallu surmonter. Et je l’ai fait avec plus ou moins de bonheur dans un pays, le Cameroun, que vous reconnaitrez avec moi qu’il est un beau pays, mais un pays pas facile à vivre.

Rien n’est facile dans ce pays de nos ancêtres et rarement un compatriote reconnaîtra que ce que fait l’autre vaut mieux que ce qu’il fait et mérite d’être célébré. Tout le monde est spécialiste de tout et finalement spécialiste de rien. De la sorte, personne ne peut servir de modèle à d’autres et les jeunes générations dans ces conditions n’ont rien à apprendre de leurs aînés.

Quel pays ! Quel dommage !

Mais c’est notre pays et nous l’aimons comme il est. Dans les diverses contradictions du pays, truffées de surprises, nous savons que quel
que soit la longueur de la nuit, il fera nécessairement jour demain. Aussi, suis-je fier et malgré tout, d’être de ce pays-là.

Rentré au Cameroun, une fois mes études terminées, je devrais dire après avoir arrêté ou suspendu mes études, car on n’arrête jamais d’apprendre, les réalités locales n’ont pas été pour moi le moindre de mes enseignements.

Rien n’est facile dans ce pays, (je disais), et il va me falloir admettre qu’on peut vous y faire gober sans coup férir que ce qui est rouge est plutôt blanc et malheur à vous si vous ne vous y pliez pas.

Le Cameroun, c’est le Cameroun !

Trêve de diversions ! Et venons-en au fait du jour. La dédicace de cet espace de culture à ma modeste personne, ‘’LE CENTRE YONDO BLACK’’, ou ‘’YONDO BLACK CENTER’’, ne peut que réjouir. Elle est, s’il en faut, l’expression de la reconnaissance, non à titre posthume, mais de mon vivant, de ce que j’aurai été pour le barreau du Cameroun. Comment ne pas dire ‘’Merci’’, merci à ce collectif d’avocats à la tête duquel se trouve notre Consœur Arlette NGOULLA FOTSO. Arlette, Je vous vois encore, de vos pas frêles, cheminer aux côtés de Me Alfred TOKOTO, votre Maître de stage. Vous aurez fait du chemin, un bon chemin et je ne peux m’empêcher de me souvenir que fraîchement rentrée de France, vos études de droit terminées, votre postulation au barreau, la première fois a été rejetée, le conseil de l’ordre, sous ma direction vous disant comme pour rire, que le barreau n’accepte pas en son sein des postulants qui sont encore au biberon. Et ce n’est qu’à votre deuxième tentative, ayant pris du volume, que vous avez chaleureusement été accueillie dans ce corps d’élites. Permettez-moi, Chère Consœur Arlette, de vous présenter mes compliments, mes vifs compliments pour le brillant de votre carrière d’Avocat. Vos parents, j’en suis persuadé, ne peuvent qu’en tirer une légitime fierté.

J’étais en classe de seconde quand j’ai commencé à nourrir le rêve d’être avocat.

La prestation d’une Avocate dans sa plaidoirie, Me Marthe CARCIU, de regrettée mémoire, m’y avait déterminé. Séduit par son verbe dans sa défense d’un nain face à un colosse, je m’étais alors dit que tel est le genre que je dois être. Aussi, ai-je depuis orienté ma vie dans ce sens. Dans les choses de la vie, on pouvait encore se fixer un cap, choisir son modèle et s’employer à lui ressembler. C’est de cette école que je suis.

Être avocat, c’est d’abord répondre à un appel intérieur, poussé par le désir de voler au secours du prochain, de faire triompher une cause que l’on croit juste, et surtout, de contribuer par un combat permanent, au triomphe de la vérité, des libertés individuelles et collectives, à la sauvegarde de la dignité de l’homme.

Comme je le disais dans un de mes écrits, c’est plus qu’un sacerdoce, plus qu’une mission de salut public, car ce sentiment de compassion, teinté d’insatisfactions, fait de l’avocat une sentinelle et un contre-pouvoir naturel face à toutes les forces d’oppression. Ce n’est sûrement pas le plus facile des métiers.

Et si vous l’exercez de tout cœur, passionnément, en en tirant de vives satisfactions, vous vous attirez aussi des ennemis, des ennemis en nombre. Il faut le savoir et en payer le prix. Toute modestie mise à part, je me dois de le dire, sachant qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, j’ai beaucoup donné.

J’ai beaucoup donné au pays, d’abord comme Avocat, ensuite comme citoyen. Et mon bonheur serait à son comble si cette marque de reconnaissance m’était faite par la Nation, à tout le moins, par l’ordre tout entier des avocats au Barreau du Cameroun.

J’ai envie de dire que cette dédicace, somme toute privée, doit amener le Camerounais à prendre conscience de ce que ce n’est pas le décret qui fait entrer un homme dans l’histoire de son pays mais les actes que celui-ci aura posés dans l’intérêt général. Ainsi, au soir de la vie, comme c’est mon cas, on mesure le chemin parcouru non pas à l’épaisseur du compte en banque, mais à l’ensemble des avancées et des victoires collectives qui, à bien y regarder, portent un peu de votre empreinte, de votre sueur, de votre sang... comme un legs aux générations futures, une contribution à l’universel.

Mon vœu, mes chers confrères, vous aussi mes chers compatriotes, est que cet espace ‘’LE CENTRE YONDO BLACK’’, ou ‘’YONDO BLACK CENTER’’, soit et demeure une sorte de refuge, un haut-lieu pour se ressourcer et d’où vous m’entendrez tonner :

‘’ Mes chers compatriotes, je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas ‘’, Cela pour vous rappeler que vous êtes en mission, sujets de droits et de devoirs certes, mais avant tout au service du prochain et de la nation pour un monde meilleur où l’homme serait enfin et toujours le centre de toute action.

J’ai dit/

Maitre Albert Yondo Black Mandengué

dimanche 19 septembre 2021

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