Brexit: les députés votent sur un «no deal», le pays «au bord du précipice»
AFP

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Les députés britanniques se prononcent mercredi sur la possibilité de sortir de l'Union européenne sans aucun accord, dans un pays que certains jugent « au bord du précipice » et sommé par les Européens de définir enfin ses choix pour l'avenir.

L'option du « no deal » (sans accord) est réclamée par les partisans d'une rupture nette avec l'Union européenne, qui y voient la promesse d'un Royaume-Uni florissant, capable de nouer des accords commerciaux ambitieux à travers le monde à compter du 29 mars.

Elle inquiète en revanche les milieux économiques. « Nous sommes au bord du précipice. Les politiciens de toutes tendances doivent dépasser leurs divergences et faire une priorité absolue du rejet d'un Brexit sans accord », a réclamé Catherine McGuinness, une responsable de la City de Londres.

Côté européen, Michel Barnier a mis en garde les députés britanniques mercredi. « Par défaut, c'est bien ce risque de "no deal" qui est devant nous, et je recommande de ne pas sous-estimer ce risque ni ses conséquences », a-t-il dit devant le parlement européen à Strasbourg.

Pour atténuer une rupture brutale, si elle devait se concrétiser, le gouvernement a annoncé qu'il supprimerait temporairement les droits de douane sur 87 % des importations. Il s'est dit prêt à « entamer d'urgence des discussions » avec la Commission européenne et le gouvernement irlandais sur le sujet.

Quitter l'UE sans accord provoquerait « un choc économique », a de son côté prévenu la première ministre conservatrice Theresa May. Mais le ministre responsable du Brexit Steve Barclay a lui estimé que ne pas quitter l'UE constituait un « plus grand risque » encore.

Face aux divisions flagrantes de son gouvernement et son parti, Mme May a décidé de ne donner aucune consigne aux élus de son parti pour le vote qui aura lieu vers 19 h GMT.

Un autre signe de son autorité en lambeaux, jugeaient les éditorialistes mercredi après le rejet la veille, pour la seconde fois en deux mois, du Traité de retrait de l'UE qu'elle avait conclu avec Bruxelles, censé permettre un divorce en douceur.

« Prolonger, pour quoi faire ? »

Si l'option du « no deal » est rejetée mercredi par les députés britanniques, ils voteront à nouveau jeudi, cette fois sur une proposition de report « limité » du Brexit.

Mercredi, un groupe de députés devrait proposer un plan alternatif prévoyant de repousser le Brexit jusqu'au 22 mai, avec une série d'accords provisoires avec l'UE jusqu'en 2021.

L'Union européenne serait « prête à considérer » cette solution si le Royaume-Uni devait en faire une demande « motivée », a déclaré une porte-parole de la Commission européenne. Les 27 pays de l'UE devront donner leur accord à l'unanimité.

Mais « prolonger cette négociation pour quoi faire ? La négociation, elle est terminée », s'est agacé Michel Barnier. « Ce traité est et restera le seul traité disponible » a-t-il affirmé en brandissant un exemplaire du texte de près de 600 pages devant les députés européens.

« Le Royaume-Uni doit nous dire ce qu'il veut pour notre relation future » a-t-il ajouté. « Voilà la question qui se pose, à laquelle nous attendons une réponse, avant même une décision sur une éventuelle extension ».

May en plein bourbier

Mercredi, les journaux britanniques revenaient largement sur le rejet de l'accord la veille au parlement : une défaite « humiliante » pour Theresa May, titrait le Daily Telegraph, le Guardian y voyant un nouveau « coup » porté à son autorité.

« Ce qui n'est pas clair, c'est la façon dont la première ministre a l'intention de se sortir de ce bourbier », soulignait la journaliste politique de la BBC Laura Kuenssberg.

Les principaux reproches formulés par les députés contre l'accord portent sur le « backstop » (« filet de sécurité »), un dispositif de dernier recours qui vise à éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlande afin de préserver les accords de paix de 1998 et l'intégrité du marché unique européen.

Une partie de la classe politique britannique y voit un « piège » pour maintenir leur pays arrimé indéfiniment à l'UE. En cas de « no-deal », Londres a prévenu qu'il n'y aurait pas de contrôles douaniers à la frontière irlandaise, en attendant de trouver une solution permanente avec l'UE.

mercredi 13 mars 2019

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