Échec d'une tentative de coup d'État au Gabon
AFP

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Une tentative de coup d'État menée par une poignée de soldats a échoué lundi au Gabon, pays dont le président, malade, est absent depuis deux mois et demi et où le gouvernement n'assure plus que les affaires courantes.

Pour la première fois dans l'histoire du Gabon, un groupe de militaires est apparu lundi à l'aube à la radiotélévision nationale, à Libreville, appelant à un soulèvement et annonçant la prochaine formation d'un « Conseil national de restauration » de la démocratie.

Quelques heures plus tard, le calme était « revenu » et la situation était « sous contrôle », selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou.

Il a précisé à l'AFP que sur un commando de cinq militaires ayant pris le contrôle de la Radio télévision gabonaise (RTG), « quatre ont été arrêtés, un est en fuite ».

Les forces de sécurité ont été déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours afin de maintenir l'ordre, a-t-il ajouté, mais, selon lui, les frontières du pays restent ouvertes.

En revanche, internet était coupé dans Libreville, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'Union africaine (UA) a « fermement » condamné « la tentative de coup de ce matin au Gabon », réaffirmant « le rejet total par l'UA de tout changement inconstitutionnel de pouvoir ».

Paris a également condamné cette tentative de coup d'État, appelant au « strict respect » de la Constitution dans cette ancienne colonie française et pays producteur de pétrole.

Blindés

L'AFP a constaté le déploiement de la Garde républicaine autour de la RTG où des coups de feu ont été entendus. Des blindés des forces de sécurité gabonaises ont en outre bloqué l'accès à l'un des grands boulevards de Libreville.

Dans un quartier populaire proche de la radio, des dizaines de jeunes ont incendié une voiture et enflammé des pneus, semblant vouloir répondre à l'appel au soulèvement des mutins, a constaté l'AFP.

Les forces de l'ordre ont tiré du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, mais la situation était calme dans le reste de la ville.

Le message appelant l'armée et la population à se soulever a été lu par un militaire qui s'est présenté comme le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant adjoint de la Garde républicaine (GR). Il s'est dit président d'un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), jusque-là inconnu.

Deux militaires, coiffés des bérets verts de la GR et tenant des fusils d'assaut, se tenaient derrière lui.

Le mouvement « demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous », a déclaré le militaire en annonçant la prochaine formation d'un « Conseil national de restauration » afin de « garantir au peuple gabonais une transition démocratique ».

« Nous ne pouvons abandonner la patrie », a-t-il déclaré en jugeant « illégitimes et illégales » les institutions mises en place pendant l'absence du président Bongo.

« Si vous dormez, réveillez-vous ! »

Victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) le 24 octobre dernier en Arabie saoudite, le chef de l'État, âgé de 59 ans et dont la famille est au pouvoir depuis 1967, a été transféré ensuite à Rabat, au Maroc, où il poursuit depuis sa convalescence sans qu'aucune date n'ait été fixée pour son retour au Gabon.

La vacance du pouvoir n'a pas été déclarée en l'absence du chef de l'État. La Cour constitutionnelle a transféré une partie de ses pouvoirs au premier ministre et au vice-président. Le gouvernement ne fait qu'assurer les affaires courantes.

« Si vous êtes en train de manger, arrêtez. Si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez. Si vous dormez, réveillez-vous. Réveillez vos voisins [...], levez-vous comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue », a encore déclaré le militaire à la radio.

Il a invité « tous les hommes du rang et les sous-officiers » à se procurer « armes et munitions » et à « prendre le contrôle » des points stratégiques du pays comme les édifices publics et les aéroports.

Il a appelé la population à les soutenir, « pour sauver le Gabon du chaos ».

Le 31 décembre, le président Bongo, affaibli, avait pris la parole depuis Rabat pour la première fois depuis son hospitalisation. Sa déclaration du Nouvel An a été qualifiée par les militaires du MPJFDS de « honte » pour un « pays (qui) a perdu sa dignité ».

Dans leur message, les militaires putschistes ont dénoncé la « confiscation du pouvoir par ceux qui le 31 août 2016 ont fait assassiner nos jeunes compatriotes », en référence aux troubles qui avaient suivi la dernière élection présidentielle qui avait vu la réélection, contestée par l'opposition, d'Ali Bongo.

Le président a succédé en 2009 à son père Omar, à la mort de ce dernier, et a été réélu en 2016. Omar Bongo a dirigé le Gabon de 1967 à sa disparition.

lundi 7 janvier 2019

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